Vous accompagnez un proche en difficulté du fait de problèmes de santé ? Votre place est importante et vous occupez un rôle clé dans la réussite de son hospitalisation à domicile.
Quel est votre rôle ?
Votre rôle est important car il repose à la fois sur un accompagnement du malade au quotidien et un relai par contact direct avec l’équipe soignante de notre établissement. La réussite de l’hospitalisation à domicile en dépend.
Vous apportez un soutien à une personne dépendante dans l’accomplissement des actes essentiels de la vie courante ou qui a besoin d’une surveillance quotidienne et régulière :
Aider le proche malade dans ses déplacements et ses besoins quotidiens : repas, linge, courses…
Accueillir des professionnels de santé plusieurs fois par jour pour effectuer un parcours de soins à domicile (soins palliatifs, gériatrie, plaies et cicatrices).
Se charger des formalités administratives.
Il peut s’agir d’un aidant professionnel ou d’un proche aidant.
Votre droit au répit
L’HAD a conscience de l’investissement et l’implication que nécessitent l’accompagnement d’un proche malade à domicile. Afin d’éviter l’épuisement, vous pouvez avoir recours au soutien de la psychologue et faire appel à l’aide de l’assistante sociale pour mettre en place des aides humaines. L’équipe médicale et paramédicale peut envisager de proposer à votre proche malade un séjour de répit contribuant à apporter apaisement et repos.
Les aides financières
En tant qu’aidant
Vous pouvez bénéficier de financements pour les aides et relais à domicile selon votre situation :
Votre proche est autonome
Il a moins de 60 ans: Selon ses revenus, une aide à domicile peut être financée partiellement par la caisse d’assurance maladie.
Il a plus de 60 ans: En fonction des ressources, une aide à domicile peut être financée par la caisse de retraite principale.
Dans les deux cas: Si une aide à domicile est autofinancée, vous bénéficiez de 50% de déduction sur vos impôts sur le revenu ou d’un crédit d’impôt si vous n’êtes pas imposable.
Votre proche est en perte d’autonomie
Il a moins de 60 ans: La Prestation de Compensation du Handicap(PCH) est octroyée par la MDPH. Elle peut financer des temps de présence en journée (aide aux repas, aux changements de position…), de la garde de nuit et compenser financièrement une perte de salaire ou l’investissement de l’aidant familial. Cette prestation est proposée sous la forme d’un plan d’aide adapté aux besoins et peut évoluer en fonction de la situation.
Pour les bénéficiaires d’une pension d’invalidité
Le « garde-malade » peut intervenir sur des temps réguliers, mais aussi ponctuellement (si vous avez un rendez-vous médical, chez le coiffeur…).
Le financement de ces interventions se fait en fonction de la caisse d’assurance maladie :
En cas de besoin d’aide important, pensez à demander à la caisse de sécurité sociale, une Majoration Tierce Personne (MTP). Elle permet de financer des aides à la personne et/ou compenser l’aide que l’aidant familial apporte.
Il a plus de 60 ans: L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA), versée par le Conseil Départemental, sert à financer des aides à la personne (aide à la toilette, à la vie quotidienne…) et des aides aux tâches ménagères. Les heures attribuées sont calculées en fonction de l’autonomie de la personne et de ses besoins. La participation financière se fait en fonction des ressources et de l’épargne de la personne.
Votre proche est en soins palliatifs
Financement de « garde-malade » de jour et/ou de nuit: Votre proche ne peut pas rester seul et vous devez vous absenter. Le « garde-malade » de jour et/ou de nuit est un auxiliaire de vie qui intervient à votre domicile, pour vous relayer, et qui se charge de prendre soin et de répondre aux besoins de votre proche.
Le « garde-malade »
CPAM et régimes assimilés (MGEN, MNH, MFP, EDF…) : aide à hauteur de 3000 € avec une prise en charge de 85 ou 90% des dépenses. Soumis à un plafond de ressources.
MSA : aide à hauteur de 1000 € avec une prise en charge de 90% des dépenses. Pas de plafond de ressources, mais utilisation limitée à 2 mois.
Certains régimes spéciaux et caisses de retraite aident aussi au financement, selon certains critères.
Vous avez des enfants au domicile : Une aide à domicile ou un technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) peut venir vous relayer et vous soulager quelques temps. Le financement peut se faire par la CAF ou la MSA. Cette aide est soumise aux revenus.
Vous êtes salarié : Il existe des congés adaptés à chaque relation aidant/aidé qui permettent aux salariés de rester un temps donné avec leur proche :
Le congé de proche aidant : permet au salarié de s’occuper d’une personne handicapée ou âgée ou en perte d’autonomie. Ce congé est accessible sous conditions (lien familial ou étroit avec la personne aidée, résidence en France de la personne aidée) et pour une durée limitée. Grâce à ce congé, sans solde, d’une durée de 3 mois, renouvelable (le congé ne peut pas dépasser 1 an sur l’ensemble de la carrière du salarié), le salarié peut prétendre à une meilleure « articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale », selon les termes du décret d’application. En outre, il peut être transformé en période d’activité à temps partiel, selon le décret, qui assouplit ses modalités d’utilisation en permettant son fractionnement.
Le congé de solidarité familiale : permet au salarié de s’absenter pour assister un proche en fin de vie. Le congé débute à l’initiative du salarié. Il peut être rémunéré et peut être pris de manière continue ou fractionnée. Le congé peut être pris à temps plein ou en temps de travail partiel.
Le congé de présence parentale : pour assister un enfant de moins de 20 ans gravement malade, handicapé ou accidenté requérant des soins constants et contraignants.
Il est également possible de bénéficier de don de RTT de la part de ses collègues.